Il y a les poètes, qui idolâtrent les femmes sans en avoir touché plus de cinq.
Il y a les beaux gosses, ou les très riches, ou les célèbres, qui en ont eu des dizaines, parfois des centaines, sans jamais avoir eu besoin de les comprendre.
Il y a la majorité des hommes, qui en ont eu quelques unes avant de trouver leur compagne sur les bancs de la fac et s’y accrochent désormais jusqu’à ce qu’enfants et divorce s’en suivent.
Et puis il y a les autres, rares. Des hommes qui n’avaient rien de particulier à la base, si ce n’est un cerveau à peu près bien fait. Et qui ont réussi à accéder aux femmes par l’effort de compréhension, voire par l’étude systématique du sujet. Qui ont supporté toutes les déconvenues intrinsèques à la discipline, avalé les couleuvres nécessaires, encaissé les impérities, les râteaux et les incohérences inhérentes aux rencontres.
Ces gens sont les seuls à pouvoir parler des femmes intelligemment. Ils ont quelque chose de rare. Quelque chose que très peu d’hommes ont au fond d’eux-mêmes.
Ils aiment sincèrement les femmes.
Je suis de ceux-là. C’est ma flamme. C’est aussi ma croix. Voici donc mon histoire. Mes histoires. Avec toutes celles que j’ai aimées, au moins un peu, au moins temporairement, au moins partiellement. Je les ai toutes aimées.